5. Les limites persistantes — économiques, culturelles, politiques
Même avec une réforme, des obstacles demeurent :
– Le lobby agricole et pharmaceutique s’oppose à toute personnalisation juridique — craignant des poursuites massives contre les élevages industriels
– Le droit de la propriété reste sacro-saint : un éleveur peut encore légalement euthanasier un animal « pour motifs économiques »
– L’expérimentation animale, bien que réduite, reste légale — et exclue de toute protection renforcée
– Les animaux sauvages n’ont toujours aucun droit propre — seule leur espèce est protégée, pas l’individu
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6. Ce que la société civile exige en 2025
Les citoyens, via des pétitions (plus de 800 000 signatures en 2024), réclament :
– L’inscription du « droit à la vie » et du « droit à l’intégrité physique » pour tout animal dans la Constitution
– La création d’un « Défenseur des droits des animaux », institution indépendante rattachée au Défenseur des droits
– L’interdiction de tout spectacle impliquant la souffrance animale (y compris les courses de taureaux et les cirques avec animaux sauvages) — déjà votée dans 12 départements
En 2025, la France est à la croisée des chemins. La reconnaissance de la sensibilité animale a ouvert une brèche — mais le droit tarde à suivre la conscience collective. La prochaine réforme pourrait faire entrer l’animal dans une nouvelle ère juridique. Pas comme un humain. Pas comme un objet. Mais comme un être vivant digne de protection autonome — enfin reconnu par la loi.