Maison Animaux exotiques Quels animaux exotiques sont légaux à détenir en France en 2025

Quels animaux exotiques sont légaux à détenir en France en 2025

par Timothée Munoz

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En France, en 2025, la détention d’animaux exotiques est strictement encadrée par le Code de l’environnement, les arrêtés ministériels de protection de la faune sauvage, et les règlements européens CITES. L’objectif : protéger la biodiversité mondiale, prévenir les abandons, éviter les risques sanitaires, et garantir le bien-être des animaux — souvent inadaptés à la captivité domestique. La liste des espèces autorisées a été révisée en janvier 2025, avec des restrictions renforcées pour les espèces envahissantes, dangereuses ou menacées. Voici, sans détour, quels animaux exotiques vous pouvez légalement détenir — et sous quelles conditions précises.

1. Les reptiles autorisés — sous déclaration obligatoire
Depuis le 1er janvier 2025, tout détenteur de reptile exotique doit déclarer son animal en ligne sur le site Faune sauvage détenue (fsd.developpement-durable.gouv.fr) dans les 30 jours suivant l’acquisition. Les espèces autorisées sans permis (mais avec obligation de déclaration) :

  • Lézards : Geckos léopards, Dragons barbus (Pogona vitticeps), Caméléons panthères (Furcifer pardalis — uniquement s’ils sont nés en captivité et issus d’élevages certifiés)
  • Serpents : Couleuvres de Californie, Pythons royaux (Python regius), Boas constricteurs (jusqu’à 2 mètres maximum — interdit au-delà)
  • Tortues : Tortues des steppes (Testudo horsfieldii), Tortues léopard (Stigmochelys pardalis — uniquement si nées en captivité, avec certificat CITES)
    → Interdits : tous les crocodiliens, serpents venimeux, varans de Komodo, et tortues géantes (dont la tortue sillonnée — interdite depuis 2023).

2. Les oiseaux exotiques — uniquement s’ils sont nés en captivité
La vente et la détention d’oiseaux sauvages capturés à l’état naturel sont strictement interdites. Seuls les oiseaux nés en captivité, bagués et issus d’élevages déclarés sont autorisés :

  • Perruches ondulées, Inséparables, Calopsittes, Perruches à collier (Psittacula krameri — autorisée mais surveillée car espèce envahissante)
  • Canaris, Diamants mandarins, Tourterelles diamant
  • Perroquets : Gris du Gabon, Ara bleu (Anodorhynchus glaucus — interdit), Ara ararauna (autorisé uniquement avec certificat CITES et enclos de 50 m³ minimum)
    → Interdits : tous les rapaces, les perroquets de la liste CITES Annexe I (Ara hyacinthe, Cacatoès à huppe jaune sauvage), et les espèces protégées par l’UE (Loriquet à tête bleue, etc.).

3. Les mammifères exotiques — liste très restreinte
La détention de mammifères exotiques est fortement découragée — et souvent interdite. En 2025, seuls les suivants sont autorisés, sous conditions strictes :

  • Furets (Mustela putorius furo) — considérés comme domestiques, mais stérilisation obligatoire
  • Cobayes, Octodons, Dégus du Chili — autorisés sans déclaration
  • Hérissons africains (Atelerix albiventris) — autorisés, mais interdits dans 12 départements (risque d’invasion)
  • Rats kangourous, Gerbilles de Mongolie — autorisés
    → Interdits : tous les primates (lémuriens, capucins, ouistitis — même nés en captivité), tous les carnivores (fennecs, coatis, genettes), tous les marsupiaux (opossums, wallabies), et tous les mustélidés sauvages (belettes, putois).

4. Les amphibiens et invertébrés — déclaration pour les espèces sensibles

  • Grenouilles : Grenouille taureau (interdite — espèce invasive), Grenouille arboricole (Hyla arborea — protégée, interdite)
  • Salamandres : Salamandre tachetée (autorisée si née en captivité)
  • Mygales, scorpions, phasmes, mantes religieuses — autorisés, mais certaines espèces doivent être déclarées (ex : Poecilotheria metallica — mygale menacée)
    → Interdits : tous les amphibiens de la liste rouge UICN, et les espèces toxiques non maîtrisables (scorpion empereur, dendrobates bleus sauvages).

5. Les conditions obligatoires de détention — même pour les espèces autorisées
Dès 2025, toute détention implique :

  • Un espace minimum réglementé (ex : 1 m³ pour un python royal, 2 m² pour un dragon barbu)
  • Une alimentation adaptée et vétérinaire spécialisé NAC obligatoire
  • Un certificat de capacité pour certaines espèces (liste actualisée en mars 2025 — concerne désormais les caméléons, les iguanes, les perroquets de grande taille)
  • Une assurance responsabilité civile spécifique — exigée pour tous les reptiles de plus de 1 mètre et les perroquets de plus de 500 g
  • L’interdiction absolue de relâcher l’animal dans la nature — passible de 15 000 € d’amende et 1 an de prison

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