Cinquième alerte : les collisions et les obstacles artificiels. Avec les dérèglements, les oiseaux modifient leurs trajectoires — souvent au-dessus de zones urbaines ou industrielles qu’ils évitaient auparavant. En 2025, la LPO recense une hausse de 25 % des collisions avec les éoliennes, les lignes à haute tension et les bâtiments vitrés. À Paris, Lyon et Marseille, des campagnes “éteignez vos lumières la nuit” tentent de limiter la désorientation — mais les progrès restent insuffisants.
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Les réponses existent — mais elles sont encore trop timides. La France a lancé en 2024 le plan national “Oiseaux Migrateurs 2025-2030”, doté de 12 millions d’euros, pour restaurer 50 000 hectares de zones humides, créer des corridors écologiques et financer des programmes de suivi par télémétrie. Des “jardins-refuges LPO” se multiplient dans les villes, offrant nourriture et abri. Mais les associations dénoncent l’absence de mesures contraignantes contre l’artificialisation des sols — principal ennemi des habitats.
En 2025, les citoyens peuvent agir : installer des nichoirs adaptés, éviter les pesticides, préserver les haies, signaler les observations sur l’application “Faune France”, participer aux recensements nationaux. Chaque geste compte.
Les oiseaux migrateurs sont des sentinelles. Leur déclin n’est pas seulement une tragédie pour la biodiversité — c’est un avertissement pour nous. S’ils disparaissent, c’est tout un équilibre écologique, et une part de notre patrimoine vivant, qui s’effondre. En 2025, les sauver, c’est aussi nous sauver — en réapprenant à respecter les rythmes du vivant, avant qu’il ne soit trop tard.