Maison Animaux sauvages Où observer les loups en liberté dans les Alpes françaises

Où observer les loups en liberté dans les Alpes françaises

par Timothée Munoz

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Observer les loups en liberté dans les Alpes françaises est devenu, en 2025, une expérience à la fois mythique, réglementée et profondément symbolique. Après des décennies d’absence, le loup gris (Canis lupus) est revenu naturellement depuis les Apennins italiens dans les années 1990 — et sa population, estimée à près de 1 000 individus en France fin 2024, s’est stabilisée dans les massifs alpins. Mais voir un loup sauvage reste un privilège rare, exigeant patience, respect des règles et connaissance des territoires. Voici où, quand et comment tenter l’expérience — légalement et éthiquement.

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Les zones d’observation les plus actives se concentrent dans trois départements alpins : les Alpes-Maritimes, la Haute-Savoie et les Hautes-Alpes. Dans les Alpes-Maritimes, le massif du Mercantour, notamment autour du Parc national du Mercantour, reste le bastion historique du loup en France. Les vallées de la Roya, de la Vésubie et de l’Ubaye sont des zones à forte densité de meutes. Le village de Saint-Martin-Vésubie et le col de la Bonette sont des points de départ privilégiés pour les randonneurs avertis. Attention : le cœur du parc est zone protégée — l’approche des loups y est strictement interdite.

En Haute-Savoie, les massifs du Chablais et du Beaufortain, notamment autour de La Clusaz, des Contamines-Montjoie et du col des Aravis, abritent plusieurs meutes recensées par l’Office français de la biodiversité (OFB). Les observations y sont plus rares, car les loups y sont plus méfiants — mais les traces (empreintes, restes de proies, hurlements nocturnes) y sont fréquentes. Les refuges gardés comme le refuge de la Balme ou celui de Péclet-Polset servent parfois de points d’écoute nocturne encadrés.

Dans les Hautes-Alpes, le massif des Écrins et la vallée du Queyras (notamment autour de Guillestre et Arvieux) offrent des paysages grandioses et des chances d’observation accrues en hiver, lorsque la neige révèle les passages. Le loup y cohabite avec l’isard, le chamois et parfois l’ours — une faune sauvage exceptionnelle. Le Parc naturel régional du Queyras propose depuis 2025 des “veillées du loup” encadrées par des éco-guides formés, avec observation à la jumelle thermique et écoute des hurlements à distance réglementaire.

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