Maison Animaux de la ferme Les fermes pédagogiques : un outil éducatif méconnu

Les fermes pédagogiques : un outil éducatif méconnu

par Timothée Munoz

Publicité

Mais les fermes pédagogiques ne sont pas sans défis. Beaucoup peinent à se financer : les tarifs sont bas (5 à 8 € par enfant), les subventions incertaines, et les charges (assurances, normes sanitaires, entretien des animaux) lourdes. En 2025, le gouvernement lance un “Plan Fermes Éducatives” doté de 15 millions d’euros sur trois ans : aides à l’investissement, formation des animateurs, création de “pass éducatifs” pour les écoles défavorisées. Des collectivités comme la Métropole de Lyon ou la Région Nouvelle-Aquitaine complètent avec des financements locaux.

Publicité

Les fermes pédagogiques sont aussi un rempart contre les fausses idées. Elles déconstruisent les mythes : non, le lait ne vient pas du supermarché ; non, les poules ne pondent pas 365 œufs par an ; non, les cochons ne sont pas sales — ils se roulent dans la boue pour se protéger du soleil. Elles enseignent la complexité du vivant — et la fragilité des écosystèmes.

Enfin, elles créent des vocations. Selon une enquête de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), 12 % des jeunes ayant fréquenté une ferme pédagogique entre 6 et 12 ans envisagent un métier agricole ou vétérinaire — contre 2 % en moyenne nationale. Un impact concret sur l’avenir de l’agriculture française.

En 2025, les fermes pédagogiques ne sont plus un “plus” — elles sont un “nécessaire”. Elles reconnectent les enfants à la terre, aux animaux, aux saisons. Elles forment des citoyens plus conscients, plus responsables, plus empathiques. Et dans un monde en crise écologique, c’est peut-être là leur mission la plus vitale : apprendre, par le concret, à aimer et protéger le vivant — avant qu’il ne soit trop tard.

VOUS AIMEREZ PEUT-ÊTRE AUSSI