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6. Les autres espèces envahissantes — une menace multiple
La tortue de Floride n’est pas seule :
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- Tortue sillonnée (Geochelone sulcata) — relâchée dans le sud, elle détruit la végétation basse, menace les reptiles du sol
- Tortue alligator (Macrochelys temminckii) — rare, mais extrêmement dangereuse ; 3 individus capturés en 2024 dans le Tarn
- Tortue à oreilles rouges (sous-espèce de Trachemys) — la plus courante, désormais interdite à la vente depuis 2023
Ces espèces, souvent achetées en animalerie ou sur internet, sont abandonnées dès qu’elles deviennent “encombrantes”.
7. La réponse légale et citoyenne — trop lente, mais en marche
Depuis 2025, la loi a durci les sanctions :
- Relâcher une tortue exotique = 15 000 € d’amende + 1 an de prison
- Vendre une tortue de moins de 10 cm (taille à laquelle elle est encore “mignonne”) = interdit depuis 2023
- Obligation de stérilisation pour les tortues détenues (en cours de généralisation)
Mais la répression ne suffit pas. Des programmes de capture-extraction existent : en Camargue, 1 200 tortues de Floride ont été piégées en 2024 — euthanasiées (car impossible à replacer). Des campagnes de sensibilisation (“Ne les relâchez jamais !”) fleurissent dans les écoles et les centres aquatiques.
8. Ce que vous devez faire — en 2025, plus d’excuses
- Si vous ne pouvez plus garder votre tortue : contactez un refuge spécialisé (SOS Tortues, NAC Refuge) — ne l’abandonnez JAMAIS
- Si vous en voyez une dans la nature : signalez-la immédiatement via l’application “Invasive France” ou au 0 800 11 11 11 (OFB)
- Si vous envisagez d’en acheter : renoncez. Aucune tortue exotique ne devrait être vendue — elles n’ont pas leur place en captivité amateur
En 2025, chaque tortue exotique relâchée est un acte de vandalisme écologique. Elle ne “retrouve pas la liberté” — elle détruit un équilibre vieux de millions d’années. La nature française ne lui appartient pas. Et nous, citoyens, avons le devoir de la protéger — avant qu’il ne soit trop tard.