6. Le danger psychologique : un animal inadapté à la relation humaine
Les serpents ne sont pas des animaux de compagnie au sens affectif. Ils ne reconnaissent pas leur propriétaire, ne cherchent pas la caresse, et ne jouent pas. Leur “apprivoisement” est un mythe : ils tolèrent la manipulation — mais restent des prédateurs instinctifs. Beaucoup de propriétaires, déçus, les enferment dans un coin, les oublient — ou les abandonnent. En 2024, 70 % des serpents recueillis par les refuges spécialisés (SOS Serpents, Reptiland) provenaient de particuliers “lassés”.
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7. Les chiffres qui parlent — 2024 en résumé
- 12 000 serpents déclarés en France — estimation réelle : 35 000 (dont 60 % non déclarés)
- 1 200 abandons signalés — 80 % concernent des juvéniles devenus trop gros
- 47 interventions des pompiers pour fuites ou morsures
- 93 % des cas de salmonellose liés aux reptiles impliquent des enfants de moins de 5 ans
- Coût moyen d’un serpent “bien entretenu” : 1 200 €/an (vétérinaire, électricité, nourriture, enclos)
En 2025, posséder un serpent n’est pas un jeu. C’est un engagement à vie (certains vivent 30 ans), coûteux, exigeant, et risqué. Avant d’acheter, demandez-vous : est-ce pour l’animal — ou pour votre ego ? La plupart du temps, la réponse est la seconde. Et c’est l’animal qui paie le prix. Choisissez la fascination… ou la responsabilité. Pas les deux.